L’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) ou conduite accompagnée et la conduite supervisée (CS) permettent toutes deux d’apprendre à conduire avec un accompagnateur désigné avant le passage du permis de conduire.
Cet accompagnateur est généralement un proche (parents, frères, sœurs), mais il peut également être hors du cadre familial. Les différences entre ces deux formations sont :
- l’âge du candidat à la formation
- l’existence ou non d’un minimum de kilomètres à réaliser
- la durée de la période probatoire
L’AAC est accessible dès l’âge de 15 ans qui est l’âge minimum pour le passage du code de la route alors que la CS se réalise à partir de 18 ans. Dans les deux cas, vous devez avoir obtenu le code de la route pour y prétendre, réalisé une formation initiale en école de conduite d’au moins 20 heures, et l’accord de l’assurance auto du véhicule utilisé pour la conduire. Par ailleurs, les candidats à l’AAC devront obtenir l’accord de leur représentant légal. L’accompagnateur devra quant à lui être titulaire du permis B depuis au moins 5 ans sans interruption et avoir l’accord de son assurance auto pour l’utilisation du véhicule pour la conduite. L’AAC exige la réalisation de 3000 kilomètres par l’apprenant alors que la CS n’a pas de montant minimum. Enfin, la durée de la période probatoire, durée pendant laquelle un conducteur est considéré comme ‘conducteur novice’, est de 2 ans pour l’AAC contre 3 ans pour la conduite supervisée au même titre que la formation traditionnelle.
Ces deux formations présentent des avantages certains pour l’apprenant :
- Faciliter l’apprentissage : pratiquer la conduite régulièrement sur une longue durée est le meilleur moyen pour ancrer les habitudes, les bons réflexes, et construire l’expérience de l’apprenant de manière progressive et encadrée.
- Favoriser l’obtention du permis de conduire : l’AAC et la CS permettent d’augmenter les chances de réussite à l’examen du permis de conduire. Le taux de réussite pour un candidat ayant suivi l’AAC est de 75% contre 52% pour la formation traditionnelle.
- Réduire les risques d’accidents : grâce à l’acquisition de l’expérience de la route, les apprenants sont plus confiants, ont une meilleure maîtrise du véhicule et adoptent une conduite plus sécuritaire pour eux et les autres usagers de la route.
- Réduire le coût du permis : ces formations sont généralement moins coûteuses puisqu’elles permettent de réduire le nombre d’heures de conduite avec l’auto-école avant le passage du permis.
- Réduire la durée de la période probatoire (pour l’AAC uniquement) : la période probatoire est la durée pendant laquelle un conducteur est considéré comme ‘conducteur novice’. Elle est de trois ans pour la conduite dite traditionnelle et de deux ans pour l’AAC.
- Négocier une assurance à un meilleur tarif : l’AAC permet de bénéficier de tarifs d’assurance auto plus bas que la formation traditionnelle.
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